Les organisations non gouvernementales de l’environnement (ONGE) ont critiqué les exploitants de sables pétrolifères, estimant que la remise en état se faisait lentement et que la superficie remise en état était insuffisante.
Ces organisations (PDF) font valoir que seulement 0,2 % des terrains perturbés ont été certifiés comme étant remis en état par le gouvernement de l’Alberta. (Voir pembina factorfiction)
Comme nous l’expliquons ci-dessous, nous croyons que cette allégation n’est pas représentative de la situation et ne tient pas compte des progrès réalisés par notre industrie au cours des dernières années.
La faible statistique de « 0,2 % de terrains perturbés certifiés comme étant remis en état » laisse croire que les autres exploitants et nous n’avons rien fait concernant les 99,8 % restants. De fait, le « 0,2 % » se rapporte uniquement aux terrains ayant obtenu la certification de remise en état complète.
En vertu de la réglementation, pour obtenir cette certification, un écosystème doit être entièrement fonctionnel et prêt pour l’utilisation. On ne tient pas compte ici des terrains qui sont en voie d’être entièrement remis en état (c.-à-d. avec des arbres établis, mais non à pleine maturité). Et une fois certifiés, les terrains sont remis à la Couronne et le public y a entièrement accès pour le camping, la chasse et d’autres utilisations. Une telle situation serait intenable et non sécuritaire en raison de la proximité de la plus grande partie de ces terrains des activités industrielles lourdes.
Un exemple concret est notre Bassin 1 de 220 hectares (maintenant appelé Wapisiw Lookout) dont on a célébré la remise en état de la surface la semaine dernière, mais qui n’a pas obtenu la certification. Voyez notre site pour plus de détails, dont une vidéo, des photos et une retransmission par webcam.
Il serait plus juste de reconnaître aussi les efforts des exploitants qui ont atteint les étapes intermédiaires en vue de la pleine remise en état. Dans un rapport qu’il a publié récemment, le Pembina Institute est de notre avis sur ce point.
Selon l’Association canadienne des producteurs pétroliers, environ 11 % des terrains perturbés par l’exploitation minière des sables pétrolifères depuis le début des activités dans les années 60 ont été remis en état par l’industrie. Les terrains perturbés seront certifiés par le gouvernement lorsqu’ils pourront être destinés à l’usage public.
Il est également important de noter que l’exploitation des sables pétrolifères est une industrie relativement jeune. Par conséquent, il n’est pas étonnant que seule une faible partie de toute la région de production ait été remise en état jusqu’à maintenant. À mesure que l’exploitation minière progressera, il est vraisemblable que la remise en état s’accélérera.
Le débat sur la remise en état ne concerne pas seulement la superficie totale, mais aussi la vitesse et la durée du processus complet. Il faut aussi tenir compte des attentes des parties intéressées et de l’engagement de l’industrie. Dans son allocution lors de la cérémonie qui a marqué la remise en état du Bassin 1, Rick George a déclaré : « Nous avions dit que nous serions la première société de valorisation des sables pétrolifères du monde à compléter la remise en état de la surface d’un bassin de résidus. Nous avions dit que le travail serait terminé en 2010. Et nous avons respecté cet engagement. »
Nous savons que nous avons encore beaucoup à faire. Ceci dit, les connaissances acquises avec le Bassin 1 et les autres emplacements nous aideront à aller de l’avant. En ce qui concerne l’avenir, les exploitants de sables pétrolifères investissent énormément – Suncor investit à elle seule plus de 1 milliard $ – dans la recherche et les technologies pour réduire les stocks de résidus et accélérer la remise en état.
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