Les préoccupations exprimées par certains résidants de Fort Chipewyan concernant l’exploitation des sables pétrolifères ont suscité l’attention des médias depuis les deux dernières années.*
On peut être porté à conclure que la mise en valeur des sables pétrolifères a assurément été quelque chose de négatif pour tous les membres des Premières nations et de la nation Métis qui habitent dans la région de Wood Buffalo, et qu’ils s’y opposent unanimement.
Sans prétendre parler au nom de ces communautés, cette édition de Flash sur les sables pétrolifères avance un autre point de vue, soit la volonté de ces communautés de bâtir un avenir durable.
Comme nombre de sociétés de nos jours, les communautés autochtones de Wood Buffalo débattent de la façon de mieux partager les avantages d’une économie basée sur l’énergie et les ressources en carbone, sans renoncer à leur culture, ce qui suppose maintenir des liens très solides avec la terre. Elles désirent bâtir des économies locales indépendantes et fortes. Elles désirent s’assurer que leurs enfants et leurs petits-enfants ont accès à l’éducation et aux emplois. Elles désirent le faire à leur façon, et il n’est pas toujours de dégager un consensus au sein de leurs collectivités.
Prenez l’exemple de la Première nation de Fort McKay. Cette communauté, qui habite presque au centre des projets de mise en valeur des sables pétrolifères, a reconnu que son économie traditionnelle et son mode de vie, basés sur la chasse, la pêche et le trappage, ne pourront assurer sa subsistance à l’avenir. Elle prend conscience des avantages de la mise en valeur des sables pétrolifères en fonction de l’emploi, de l’acquisition de nouvelles compétences et du développement économique. Les six sociétés qui constituent Fort McKay Group – entièrement détenu et contrôlé par la Première nation de Fort McKay – génèrent des revenus annuels de plus de 100 millions de dollars.
Comme le dit Jim Boucher, chef de Fort McKay : « Le monde a besoin de pétrole et l’endroit connu sous le nom de sables pétrolifères de l’Athabasca, où il y a en énormément, fournit l’occasion à notre communauté de participer à une économie qui est mondiale pour les 250 prochaines années. » Pour la version intégrale de l’entrevue avec le chef Boucher, allez à Entrevue avec le chef Boucher (disponible en anglais seulement).
Fort McKay n’est pas le seul exemple. Les communautés des Premières nations de la région des sables pétrolifères en Alberta ont prospéré directement et indirectement de la mise en valeur des sables pétrolifères, tout comme le reste de la province. Entre 1998 et 2009, les entreprises autochtones ont réalisé des gains de plus de 3,7 milliards de dollars des exploitants de sables pétrolifères (Suncor à elle seule a accordé des contrats d’une valeur de plus de 1 milliard de dollars entre 1992 et 2008), tandis qu’environ 1 600 Autochtones occupaient un emploi permanent dans l’industrie des sables pétrolifères en 2009. Plus de détails sur les Autochtones et des sables pétrolifères dans la région de Wood Buffalo se trouve dans cette fiche (PDF).
L’objectif de Fort McKay de bâtir une économie locale durable, tout en gardant un œil sur l’environnement, a été un facteur déterminant dans l’incubateur d’entreprises de Fort McKay (PDF), centre intégré unique qui permet aux entrepreneurs de développer des concepts d’affaires avec l’aide de professionnels expérimentés.
Syncrude a fait don de 5 millions de dollars au Keyano College et à la création du Syncrude Aboriginal Pre-Trades Program. Dans l’intervalle, Suncor a aidé à améliorer les soins médicaux à Fort McKay et Fort Chipewyan grâce à un projet de télésanté.
Il faut prendre très au sérieux les enjeux liés aux Autochtones concernant la mise en valeur des sables pétrolifères. La réussite repose sur des discussions fécondes et des partenariats, qui portent sur des considérations d’ordre économique, environnemental, social et traditionnel. Pour plus de détails sur nos relations avec les Autochtones, visitez notre site.
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