Maintenant que la poussière est retombée, qu’est-ce que les Canadiens et l’industrie énergétique attendent de l’élection générale du 2 mai?
Indépendamment du parti qui a été victorieux, cette majorité devrait représenter avant tout une occasion de stabilité. La stabilité des politiques, mais surtout celle du dialogue. Les enjeux débattus de façon quotidienne par nos politiciens sont complexes et stimulants, et la politique énergétique, bien qu’elle soit importante pour nous, ne représente qu’un enjeu parmi tant d’autres. Nous avons compris cela! Mais un parlement avec un gouvernement majoritaire ne pourrait-il pas fournir un environnement stable propice à l’émergence d’un dialogue à long terme?
Un gouvernement majoritaire à la Chambre des communes canadienne devrait fournir un terreau fertile pour susciter un débat sur une politique à long terme et faire des choix visant à relever les défis énergétiques.
Réf. Photo : iStockphoto
Il est plus que temps de lancer le débat sur une politique publique à long terme et sur la prise de décisions en matière d’énergie. Ce débat est crucial pour s’assurer que nos défis énergétiques peuvent être relevés avec succès – qu’il s’agisse de sécurité des approvisionnements, du développement durable ou de la combinaison des ressources pour répondre à nos besoins énergétiques. Mais lorsque les politiciens sont constamment en mode électoral, il est difficile pour eux de penser à long terme. Un peu comme une entreprise qui s’attarde trop aux résultats du prochain trimestre alors qu’elle doit prendre des décisions d’investissement concernant des projets dont la mise en œuvre n’est prévue que dans plusieurs années, voire plusieurs décennies.
Maintenant que chacun peut se consacrer aux tâches à accomplir, c’est l’occasion ou jamais de s’assurer le concours de tous les députés et de les aider à comprendre les enjeux pour qu’ils puissent faire partie du débat national sur notre avenir énergétique. Et ne vous inquiétez pas, ce ne sera pas un débat ennuyant : Un gouvernement conservateur et une nouvelle opposition représentée par le NPD feront naître bien des « échanges vifs et sans détours. »
Ce qui nous intéresse, c’est ce que cela pourrait représenter pour les sables pétrolifères. C’est pourquoi nous disons aux députés (quelle que soit leur allégeance politique) – Venez nous visiter pour voir les ressources de visu, pour jeter un coup d’œil aux défis environnementaux et pour découvrir comment nous relevons ces derniers. Nous serons heureux de vous accueillir.
C’est une offre ouverte que nous faisons, parce que le Canada possède la troisième plus grande réserve de pétrole, distancés seulement par l’Arabie saoudite et le Venezuela. Comme nous l’avons déjà mentionné, il est logique que notre pays ait une stratégie énergétique nationale à long terme. Nous avons besoin d’une stratégie qui définira le rôle que le Canada jouera dans un monde appelé à consommer 50 % plus d’énergie d’ici 2035 (selon l’Agence internationale de l’énergie). Ce qui est vrai pour les entreprises individuelles l’est aussi pour la nation. Comme le mentionne Rick George, chef de la direction de Suncor : « Nous ne pensons pas à des délais d’exécution de 10 ou 20 ans. Nous pensons à une production énergétique stable et fiable échelonnée sur une période d’un siècle ou plus. »
Nous avons besoin n’on pas d’un programme énergétique national sous responsabilité fédérale (merci mais nous sommes déjà passé par là), mais d’une stratégie cohérente et élaborée qui aborde les sujets les plus urgents, incluant nos multiples ressources naturelles régionales, les défis posés par les changements climatiques et la manière dont la consommation et la production des ressources énergétiques canadienne peuvent être profitables à l’économie.
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