De la Chine à la Californie, le gouvernement, les écologistes et les fabricants automobiles vantent les voitures électriques comme étant la solution de transport écologique idéale.
La Volt de Chevrolet est l’une des quelques voitures électriques vendues actuellement. Photo : General Motors Canada
Les voitures électriques sont-elle toutefois si utiles pour relever le défi du changement climatique? Un examen plus détaillé permet de constater que les avantages des voitures électriques par rapport aux voitures traditionnelles ne sont peut-être pas ce qu’ils semblent à première vue, si l’on tient compte du coût total pour l’environnement. (Et nous ne disons pas cela uniquement parce que nous sommes dans l’industrie des hydrocarbures.)
L’un des principaux avantages des voitures électriques est qu’elles ne produisent pas d’émissions d’échappement, ce qui est formidable pour combattre la mauvaise qualité de l’air dans les centres urbains à forte densité de population. Par contre, produire l’électricité qu’utilise la batterie de ces voitures peut être très polluant. Idéalement, toute cette électricité proviendrait de sources renouvelables comme des éoliennes ou des panneaux solaires. Mais dans les faits, les gens doivent pouvoir charger leur voiture lorsque le vent ne souffle pas et que le soleil ne brille pas, ce qui veut dire généralement utiliser l’électricité de centrales thermiques alimentées au charbon, de centrales alimentées au gaz naturel – plus propres mais toujours productrices de GES importants – ou de centrales nucléaires à si mauvaise réputation.
De plus, compte tenu du fait que les réseaux électriques dans les pays développés ont déjà peine à faire face à la réduction de l’énergie nucléaire et du charbon, il y a peu d’excédent de capacité pour répondre à la demande supplémentaire qu’entraînerait l’utilisation à grande échelle des voitures électriques.
Certains spécialistes sont convaincus que l’adoption des voitures électriques pourrait en réalité accélérer le réchauffement climatique si celles-ci dépendent du gaz naturel et du charbon et d’une alimentation électrique traditionnellement rigide, qui exigerait une puissance installée considérablement plus élevée. Un exercice de modélisation à l’Université d’Oxford donne à penser que les pays en développement émettraient plus, et non pas moins, de CO2 si les voitures électriques remplaçaient les voitures à essence.
Mais comprenez-nous bien. Bien qu’elles ne soient pas la solution parfaite au transport exempt d’émissions, les véhicules hybrides électriques et les véhicules électriques sont une composante nécessaire et légitime de l’éventail des modes de transport.
C’est simplement que la capacité des voitures électriques de réduire les émissions de gaz à effet de serre dépend entièrement de la source d’énergie utilisée pour les charger. Alors quelles sont les répercussions? Les simples curieux et les acheteurs sérieux devraient s’assurer de peser le pour et le contre.
Pour ceux d’entre vous qui envisagent d’acheter une voiture électrique, l’organisation environnementale canadienne Pollution Probe a créé un dépliant (PDF) utile (en anglais seulement) sur le technologie des véhicules électriques et leurs avantages pour l’environnement.
Flash sur les Sables pétrolifères en vacances
Comme tout un nombre d’entre vous, l’équipe de Flash sur les Sables pétrolifères fait une pause cet été. Notre prochain numéro sera publié le 15 août.
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