Nous avons tous touché à un caribou….et ils nous ont touchés également. Après tout, cet ongulé iconique apparaît sur chacun des millions de 25 ¢ qui sont transigés quotidiennement au Canada. En fait, le caribou figure sur le 25 ¢ canadien depuis 75 ans.
Mais alors que le caribou nickelé se retrouve dans presque n’importe quelle banque, poche ou distributrice automatique, plus de 2,4 millions de vrais caribous ont élu domicile dans des forêts, des montagnes ou des toundras trop éloignées pour qu’ils puissent être aperçus par la plupart des canadiens.
Le design du caribou qui figure sur les pièces de vingt-cinq cents canadiens a été utilisé pour la première fois en 1937.
Le caribou des bois, la plus grande et la plus foncée des sous-espèces de caribous peut soit migrer à partir des contreforts montagneux jusqu’à la toundra alpine ou vivre dans la forêt boréale. Certains individus ne parcourront que quelques kilomètres par année tandis que d’autres voyageront beaucoup plus loin.
Ce n’est pas une coïncidence si l’habitat des caribous se situe habituellement loin du canadien moyen. L’activité industrielle, incluant les routes et l’équipement lourd, a beaucoup d’incidence néfaste sur cette espèce. Les routes interfèrent avec les modèles de migration et détériorent leur capacité à éviter les prédateurs, comme les loups. Dans le nord-est de l’Alberta, région du développement des sables pétrolifères, le caribou des bois est malheureusement en déclin. Entre autres dans l’aire de distribution East Side Athabasca River, où la population de caribou a diminué de 10 à 20 % par année.
Ce n’est donc pas surprenant que les groupes environnementaux aient pris des mesures pour protéger l’habitat des caribous. En juin, plusieurs pétitionnaires, incluant le Pembina Institute, l’Alberta Wilderness Association, Ecojustice et trois Premières Nations se sont rendus à la Cour fédérale pour inciter le gouvernement à prendre des mesures concernant l’état des troupeaux de caribous. Le groupe a fait valoir que le gouvernement fédéral avait la responsabilité juridique de protéger le caribou en vertu de la Loi sur les espèces en péril. De ce fait, le ministre de l’Environnement Peter Kent a récemment annoncé le Programme de rétablissement de la population boréale du caribou des bois en vertu de la Loi sur les espèces en péril.
Suncor et les autres sociétés de valorisation des sables pétrolifères prennent très au sérieux le sort du caribou. C’est pourquoi nous participons activement à plusieurs initiatives conçues pour atténuer l’incidence du développement.
Par le biais de l’Oil Sands Leadership Initiative (anglais seulement), un réseau de collaboration qui inclue ConocoPhillips Canada, Nexen Inc., Statoil Canada, et Total E&P Canada, des mesures ont été prises (anglais seulement) pour améliorer les conditions dans la région d’Algar, un habitat du caribou des bois d’une superficie de 57 000 hectares.
Nous collaborons également avec le Conseil principal de la forêt boréale (français), un organisme voué à la protection de la forêt boréale canadienne. En contribuant au comité de gestion de la faune de l’Association canadienne des producteurs pétroliers (anglais seulement) Suncor est en mesure de faire appel à des professionnels en matière d’aménagement de la faune capable d’aborder des enjeux plus larges et de trouver de nouvelles approches fructueuses quant aux politiques, aux règlements et aux activités de l’industrie.
La question centrale est bien celle-ci; comment protéger le caribou tout en produisant une ressource énergétique vitale à l’échelle mondiale? Toute activité industrielle, y compris la valorisation des sables pétrolifères, aura une incidence sur les espèces indigènes. Grâce à une intendance améliorée et à un engagement envers la faune canadienne, nous espérons préserver la forêt boréale et le caribou des bois. Quel que soit le degré d’affection que nous avons avec le caribou représenté sur nos 25 ¢, il n’y a rien comme le véritable caribou.
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