Selon l’expert que vous consultez, le sept-milliardième être humain est déjà né ou devrait naître aux alentours de 2013 (… y a pas de presse). Que nous ayons franchi ce cap ou non, une chose est sûre, plus il y aura d’habitants sur cette Terre, plus la demande d’énergie augmentera.
Que nous ayons franchi ou non le cap des sept milliards d’habitants, la croissance démographique entraîne une hausse de la demande d’énergie dans le monde. Photo : iStockphoto
Bien que l’équation plus d’habitants égale plus d’énergie soit assez simple à comprendre, l’édition 2011 du rapport Perspectives énergétiques mondiales de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) est encore plus explicite en présentant des données précises sur la consommation additionnelle d’énergie.
Selon le scénario « nouvelles politiques », où les gouvernements prennent de nouveaux engagements mis en œuvre de manière prudente, la demande d’énergie primaire devrait croître du tiers entre 2010 et 2035, soit de 1,2 % par année. Les pays non membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) seront à l’origine de 93 % de cette croissance de la demande, et le plus important pays de ce groupe, la Chine, consommera 70 % plus d’énergie que les États-Unis dès 2035. De fait, la Chine est déjà le plus gros consommateur dans le monde, même si les États-Unis ont un taux de consommation par habitant plus élevé.
Ce qui ne devrait pas changer énormément, selon l’AIE, c’est l’utilisation des combustibles fossiles. On s’attend à ce que le pétrole conserve sa place prépondérante dans le panier énergétique mondial, même si sa part actuelle de 81 % devrait tomber à 75 % d’ici 2035. En revanche, la part des énergies renouvelables devrait passer de 15 % à 18 % durant la même période. Et l’énergie ne sera pas bon marché. En effet, l’AIE prévoit que le prix du baril de pétrole s’élèvera à 120 $ (en dollars de 2010) en 2035.
De plus, selon les prévisions, les humains seront meilleurs pour se reproduire (la population mondiale devrait atteindre neuf milliards d’ici 2043, d’après les Nations Unies) que pour trouver de nouvelles solutions énergétiques plus efficaces. Le changement viendra un jour, mais pour les 25 prochaines années, si les prévisions de l’AIE s’avèrent justes, nous allons continuer d’utiliser les sources sur lesquelles nous comptons depuis des décennies, y compris les sables pétrolifères du Canada.
Selon nous, la solution pour relever les défis énergétiques futurs repose sur un dialogue élargi et amélioré pour aider à créer un climat favorable à l’éclosion d’idées qui auront des retombées sociales et économiques accrues tout en ayant une incidence minimale sur l’environnement.
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