Emplacement, emplacement, emplacement — C’est aussi important pour les exploitants de sables pétrolifères que pour les autres entreprises. Pour Suncor et ses confrères de l’industrie, l’emplacement tant recherché se trouve à l’intérieur d’un terrain de 142 200 kilomètres carrés situé au-dessus des sables pétrolifères de l’Alberta.
Le site de conservation Faust de l’Association pour la conservation de l’Alberta recèle une des dernières colonies de grands hérons bleus sur les rives du lac Lesser Slave. Références photographiques : ACA
À l’exclusion des dépôts de bitume, cette terre se distingue pour une autre raison : elle fait partie de la forêt boréale canadienne, un environnement unique au monde. D’une étendue de 3,2 millions de kilomètres carrés, la forêt boréale est un écosystème dynamique regorgeant de lacs et de zones humides. Abritant aussi des milliers d’espèces de plantes et d’animaux, elle joue un rôle essentiel dans la vie des communautés des Premières Nations.
Impacts sur la terre
Heureusement, l’exploitation des sables pétrolifères a eu peu d’impact sur la forêt boréale canadienne. Selon Environnement Alberta, seulement 0,2 % de la forêt a été perturbée par les travaux d’exploitation minière des sables pétrolifères au cours des 40 dernières années, et l’empreinte d’exploitation minière active s’étend sur seulement 715 kilomètres carrés.
La loi de l’Alberta exige que toutes les terres perturbées par l’exploitation des sables pétrolifères soient remises en état (même si, comme nous l’avons déjà mentionné dans un précédent article Flash sur les sables pétrolifères, la remise en état dure aussi longtemps que le projet et se termine habituellement après des décennies).
Conservation volontaire
La remise en état est un objectif à long terme nécessitant beaucoup de temps. En tant que mesure à court terme, certains exploitants de sables pétrolifères ont mis sur pied des initiatives de conservation volontaire pour contrer les répercussions de la perturbation des sols.
Par exemple, Shell a récemment annoncé la création de sa forêt du nord vrai, une portion de terrain de 1 820 acres (740 hectares) dans le nord de l’Alberta. De son côté, Suncor, par le biais de son organisation caritative, a investi 2,9 millions de dollars pour conserver plus de 4 900 acres (près de 1 992 hectares) de la forêt boréale de l’Alberta grâce à son partenariat avec l’Association pour la conservation de l’Alberta, une des nombreuses initiatives de l’entreprise en matière de développement durable.
Même si les critiques de l’exploitation des sables pétrolifères louangent l’industrie pour ses efforts de conservation volontaire, ils veulent que la forêt boréale soit davantage protégée. Des règlements obligeant la conservation et une meilleure protection des zones humides font partie des recommandations.
Accent sur les améliorations en matière de collaboration
Nous connaissons et reconnaissons les préoccupations concernant l’exploitation des sables pétrolifères; il existe des façons d’en faire davantage.
L’industrie des sables pétrolifères, dans son ensemble, s’engage à atténuer l’impact de l’exploitation des sables pétrolifères sur la forêt boréale et à remettre plus rapidement la terre en état. L’OSLI (Oil Sands Leadership Initiative) a développé plusieurs projets axés sur la réduction de l’empreinte de l’exploitation des sables pétrolifères in situ et l’accélération de la remise en état, et la terre compte déjà parmi l’une des quatre priorités établies par la récente Alliance pour l’innovation dans les sables bitumineux (Canada’s Oil Sands Innovation Alliance [COSIA]).
Même si la forêt boréale est, sans aucun doute, unique, le concept de l’emplacement est toujours pertinent sur le plan de l’exploitation des ressources. Étant donné que la ressource provient d’une forêt, il s’avère inévitable qu’une certaine perturbation se produise. La bonne nouvelle est que les efforts de conservation actuels et les futures améliorations en matière de rendement promettent de contribuer à atténuer l’impact sur la forêt boréale.
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