Écoutez l’histoire d’un homme qui s’appelait Bastien
Un pauvre gars qui peinait à nourrir les siens
Un jour qu’il tirait sur son souper, plein d’espoir
Du brut bouillonnant est sorti de la terre
C’était du pétrole, eh oui de l’or noir!
Avec sa chanson thème (traduction libre plus haut) et son montage d’ouverture mémorable, l’émission The Beverly Hillbillies faisait du pétrole une affaire bien simple dans ses 200 épisodes diffusés de 1962 à 1971.
Raffinage du pétrole
La facilité avec laquelle Jed Clampett trouve du pétrole a probablement convaincu plus d’un téléspectateur qu’on peut simplement verser directement l’or noir dans sa voiture, son avion ou son bateau, et poursuivre sa route.
Ce qui n’est pas expliqué dans cette histoire de pauvres qui deviennent riches et qu’on oublie souvent aujourd’hui, c’est l’étape très importante du raffinage du pétrole.
Les raffineries du monde entier transforment des charges d’alimentation de pétrole brut. Celles-ci sont séparées, converties et traitées pour produire les carburants nécessaires à notre vaste réseau de transport.
Sans l’essence, le diesel et le carburéacteur produits par les raffineries, nos véhicules cesseraient littéralement de fonctionner.
Plus forte teneur en soufre
Quelques raffineries aux États-Unis qui transforment le bitume des sables pétrolifères ont récemment attiré l’attention du groupe environnemental ForestEthics. Un rapport de cette organisation donne à penser que les collectivités situées près de ces raffineries font face à un risque plus élevé de problèmes de santé (PDF).
Le rapport se penche sur la composition du bitume, dont la teneur en soufre est plus élevée que celle du brut classique. Il affirme que les raffineries qui transforment du bitume émettent davantage de dioxyde de soufre (SO2) par baril que les raffineries qui transforment du brut classique, et sont donc plus dangereuses.
Les raffineries qui transforment du bitume sont-elles vraiment nocives pour la santé de la collectivité?
Les faits laissent entendre qu’il n’en est rien. Le bitume des sables pétrolifères est transformé en toute sécurité dans des raffineries partout en Amérique du Nord. Suncor, par exemple, exploite une raffinerie qui produit 135 000 barils par jour à Edmonton, en Alberta, et qui transforme exclusivement du bitume.
Plafonds des émissions de SO2
La raffinerie de Suncor et les autres installations qui transforment du bitume sont assujetties à des plafonds d’émissions de dioxyde de soufre. Ceux-ci visent à protéger l’environnement aux alentours et à protéger la santé des gens qui vivent à proximité.
Les raffineries qui transforment du bitume ont des unités de récupération du soufre, des unités de récupération des gaz résiduaires et d’autres équipements spécialisés conçus pour capter le SO2. Par exemple, les unités de récupération du soufre retirent le soufre du bitume et le convertissent en soufre fondu, qui est inerte et inoffensif lorsqu’il est stocké de façon appropriée et utilisé dans d’autres industries.
Les produits de raffinerie comme le diesel et l’essence font également l’objet de spécifications en matière de soufre. La consommation de ces produits dans des véhicules n’a aucun effet sur les émissions de SO2.
Le raffinage du pétrole ne sera peut-être jamais le sujet d’une comédie de situation d’Hollywood, mais il représente un élément essentiel de notre système énergétique actuel. Et, que les raffineries transforment du bitume des sables pétrolifères ou du brut classique, c’est grâce à la technologie et à une surveillance attentive que ces installations peuvent livrer les produits dont nous avons besoin, tout en minimisant l’impact sur les collectivités où elles se trouvent.
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