Comptez sur les économistes et les banquiers pour quantifier la valeur d’à peu près n’importe quoi.
Le développement des sables pétrolifères et les plus grands enjeux énergétiques du Canada font travailler ces gens sur leurs tableurs depuis deux ans. Ils produisent un flot continuel d’analyses économiques remplies de faits et de chiffres impressionnants.
Par exemple, au cours des récentes semaines, plusieurs rapports publiés se penchent sur l’incapacité du Canada d’obtenir la valeur maximale du pétrole brut qu’il exporte, et quantifient les coûts économiques de cette situation.
Des milliards en jeu
- Selon la banque d’investissement Nomura, l’écart de 50 $ le baril (observé à la mi-décembre 2012) entre le pétrole brut de référence Brent (prix international) que le Canada importe et le pétrole brut Western Canada Select qu’il exporte coûte au pays environ 2,5 milliards $ par mois.
Le Canadian Energy Research Institute (CERI) estime dans un rapport de 2012 que le Canada perdrait jusqu’à 1,3 billion $ de produit intérieur brut (PIB) et 276 milliards $ en taxes et impôts entre 2011 et 2035 si les projets d’expansion des pipelines actuels ne sont pas réalisés.
Dans des rapports publiés l’année dernière et en 2011, l’analyse mettait l’accent sur le développement des sables pétrolifères et la valeur économique potentielle associée à la poursuite d’autres projets. Le Conference Board of Canada faisait remarquer que le Canada a déjà dépensé 100 milliards $ dans le développement des sables pétrolifères et devrait dépenser des centaines de milliards de dollars de plus au cours des 25 prochaines années. Dans une étude publiée en mai 2011, le CERI (PDF) indiquait que la valeur des nouveaux projets (PDF) de 2010 à 2035 comprendrait ce qui suit :
• 2 077 milliards $ en investissements, réinvestissements et revenu de nouveaux projets des sables pétrolifères;
• 2 106 milliards $ en PIB pour le Canada; et
• 905 000 emplois en 2035, par rapport à 75 000 actuellement.
Ce type d’analyse contient toujours des gros chiffres – tellement gros que même les salaires de la Ligue majeure de baseball sont de la menue monnaie par comparaison. Ces chiffres frappent et stupéfient, et sont mentionnés par l’industrie (y compris Suncor), les politiques, les investisseurs et d’autres personnes cherchant à gagner un appui pour de nouveaux pipelines et une croissance du développement des sables pétrolifères.
Il ne s’agit pas toujours du résultat
L’argent est roi pour bien des gens, mais pas pour tout le monde. Et c’est une bonne chose! Après tout, les êtres humains sont des créatures complexes, animées par des croyances, des valeurs et des émotions qui transcendent le résultat net. Comment peut-on expliquer autrement pourquoi nous faisons du travail bénévole pour la collectivité et des causes environnementales qui nous tiennent à cœur? Ou pourquoi nous achetons un sac à main de couturier qui coûte un mois de salaire quand on pourrait se servir d’un sac à provisions? Ou pourquoi certains choisissent de délaisser des études, une carrière qui rapporte et une occasion économique pour vendre des chemises en batik sur une magnifique plage tropicale?
Tenir compte d’autres points de vue
Suncor et d’autres sociétés énergétiques savent que ce n’est pas seulement une question d’argent et tiennent compte d’autres points de vue quand elles mènent leurs affaires. Suncor, par exemple, vise un triple résultat de développement durable, c’est-à-dire un développement énergétique qui favorise la prospérité économique, le bien-être social et un environnement sain.
Par l’entremise de son principe en matière de relations avec les groupes d’intéret (PDF), Suncor est engagée à l’égard de la collaboration, de la transparence et du respect de tous les points de vue. De plus, dans le cadre de son travail de gestion environnementale, elle a adopté des objectifs stratégiques de performance environnementale qui dépassent la conformité.
Les arguments économiques en faveur de nouveaux pipelines et projets de développement des sables pétrolifères sont convaincants et difficiles à réfuter. L’analyse économique seule ne devrait pas toutefois éclipser les autres perspectives quand nous sommes aux prises avec notre avenir énergétique.
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