Un des défis les plus importants et les plus controversés que doit relever l’industrie des sables pétrolifères est la remise en état des sites miniers après leur fermeture.
Une des façons d’y parvenir consiste à remplir de nouveau sol les sites miniers à ciel ouvert créés par l’enlèvement des sables pétrolifères et de les remettre en végétation pour reproduire le site original.
Couches
Une autre approche consiste à transformer ces mines à ciel ouvert en lacs, appelés lacs de kettle dans l’industrie. Le fond du lac est composé de résidus et est recouvert d’eau fraîche.
L’organisme de règlementation des sables pétrolifères a approuvé en principe l’inclusion des lacs de kettle dans les plans de fermeture des mines de Syncrude et Suncor.
De bons résultats
L’industrie a expérimenté plusieurs façons de créer ces lacs. Syncrude, notamment, a créé plusieurs lacs d’essai et les résultats initiaux sont encourageants. Les résidus et l’eau ne se mélangent pas et la vie aquatique s’installe naturellement. Les lacs pourraient également être approvisionnés en poissons pour la pêche récréative ou servir de réserve alimentaire aux oiseaux sauvages.
Grâce à la collaboration, l’industrie devrait s’améliorer dans la conception et la mise en œuvre des lacs de kettle. Les résidus et les sols sont deux secteurs environnementaux prioritaires pour la Canada’s Oil Sands Innovation Alliance.
Approche critiquée
Il n’est pas surprenant que ces lacs ne fassent pas l’unanimité. Certains intervenants s’inquiètent, à juste titre, que leurs impacts à long terme demeurent inconnus (d’où l’importance des expérimentations actuelles).
D’autres s’opposent tout simplement au fait de modifier le paysage de façon permanente. Par contre, de nombreuses personnes trouvent intéressantes l’idée de créer de nouveaux lacs. En effet, on retrouve beaucoup de lacs artificiels dans bon nombre de nouveaux développements urbains.
L’idée des lacs artificiels n’est pas nouvelle en Alberta. En fait, le plus grand lac de la province, le lac Abraham situé dans les contreforts des Rocheuses, en est un et il y en a onze autres en Alberta, la majorité servant de réservoirs. En dehors de l’Alberta et un peu partout dans le monde, il est commun de laisser des carrières désaffectées se remplir d’eau de pluie et devenir accessibles pour la navigation de plaisance.
L’avenir nous dira si les lacs de kettle dans les régions des sables pétrolifères attireront les amateurs de navigation de plaisance et de pêche. Jusqu’à présent, de tels lacs semblent être une méthode viable de remettre en état certains des paysages perturbés.
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