On était en 1967. Les Beatles venaient de lancer Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band. L’acteur Dustin Hoffman se faisait un nom dans The Graduate. Et le Canada célébrait son centenaire.
Great Canadian Oil Sands
C’est également cette année-là que Great Canadian Oil Sands (GCOS), la société englobée par Suncor, a commencé à produire du pétrole commercial de sables bitumineux à l’aide de la seule méthode d’extraction disponible à cette époque-là : l’exploitation minière. La production était de 45 000 barils de pétrole par jour et on se servait de pelles à benne traînante pour ramasser du minerai de bitume brut aux fins de traitement. Ce type d’activité était bien sûr d’ancienne école comparativement aux installations modernes. Les casques protecteurs étaient en métal, les boîtes à lunch ressemblaient à celle de Fred Flintstone, et on peut facilement s’imaginer que les travailleurs criaient yabba dabba doo à la fin de leur quart.
Les premières mines des sables pétrolifères avaient recours à la meilleure technologie et aux meilleures pratiques d’exploitation de l’époque. L’efficacité énergétique ou l’impact sur l’eau douce et les terres n’étaient pas de grandes priorités, conformément aux attentes du jour.
Projet de sables pétrolifères Kearl
Comparons les activités d’antan avec le démarrage récent de la première étape du projet de sables pétrolifères Kearl. Cette installation, dont Imperial Oil et ExxonMobil Canada sont propriétaires, démontre à quel point les mines de sables pétrolifères ont changé.
Situé à 70 kilomètres au nord de Fort McMurray, Kearl est l’une des plus grande mines à ciel ouvert au Canada. La production initiale est d’environ 110 000 barils par jour et on s’attend à ce qu’elle atteigne 345 000 barils par jour au cours de sa durée de vie de 40 ans!
Ce ne sont toutefois pas ces chiffres qui différencient Kearl et d’autres mines modernes de celles aménagées il y a plus de quarante ans. Les technologies d’avant-garde qui sous-tendent l’exploitation montrent le chemin parcouru par la production des sables pétrolifères.
Technologie et pratiques d’exploitation modernes
Kearl et d’autres nouvelles mines utilisent le traitement de la mousse pour extraire le bitume plus efficacement d’une manière qui exige moins d’eau. Toutes les mines font appel à la cogénération, qui se sert de la chaleur gaspillée pour produire de l’électricité (un sujet sur lequel nous nous sommes penchés dans un ancien FSP). Les mines modernes ont également des plans de recyclage de l’eau pour prélever moins d’eau douce de la rivière Athabasca — juste une autre étape du parcours vers la meilleure exploitation possible des sables pétrolifères.
Si les mines d’aujourd’hui représentent une immense amélioration par rapport aux mines d’antan, celles du futur promettent d’être encore mieux.
La mine Fort Hills proposée par Suncor, la mine Joslyn prévue par Total et les installations minières Jackpine de Shell ont toute été conçues pour gérer les résidus et réduire les perturbations des terres. Le projet Quest de Shell est le premier du monde à utiliser le captage et le stockage du carbone dans le cadre du développement des sables pétrolifères.
Tout comme hier ne reflète pas aujourd’hui, pourquoi aujourd’hui devrait-il refléter demain? Des changements positifs améliorent l’exploitation minière des sables pétrolifères depuis les tout débuts. De plus, étant donné qu’on s’attend à ce que la production des mines des sables pétrolifères augmente, ces changements ne pourraient pas mieux tomber.
Comme les Beatles le chantent sur le disque Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (côté un, quatrième chanson) : « Ça s’améliore tout le temps ».
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