L’industrie des sables pétrolifères n’a jamais hésité à reconnaître que la gestion des résidus miniers, ce qui reste une fois le bitume extrait des gisements de sables pétrolifères en surface, représente un de ses plus grands défis.
Traditionnellement entreposés dans des bassins où les constituants peuvent se séparer par gravité, les résidus sont composés de bitume résiduel et de fines particules d’argile. Cependant, chaque couche, formée de fines particules d’argile en suspension dans l’eau, ne se dépose pas rapidement et facilement.
Rapport d’évaluation de la gestion des résidus
L’organisme de réglementation de l’industrie en Alberta vient de publier un rapport (PDF) qui permet de constater à quel point la gestion des résidus peut-être ardue. Après avoir évalué le rendement de sept sociétés d’exploitation des sables pétrolifères, dont Suncor, en matière de gestion des résidus entre 2010 et 2012 par rapport à la Directive 74, qui établit des cibles précises, l’organisme a déclaré qu’aucune n’avait répondu aux attentes.
Si certains diront que ces attentes étaient peut-être un peu démesurées, d’autres se demanderont si les résultats ne soulignent pas le manque de rigueur de l’industrie dans ce domaine. Les résultats témoignent-ils de l’incapacité des exploitants à aller au-delà de la pratique actuelle pour le moins non idéale qui consiste à entreposer des quantités toujours plus grandes de résidus dans des bassins de décantation?
Ce sont là des questions bien légitimes que posent des détracteurs de l’industrie, notamment le groupe d’action environnementale canadien Environmental Defence.
Progrès accomplis
Une chose est sûre : relever le défi des résidus dans le cadre de l’exploitation minière des sables pétrolifères représente une priorité absolue pour l’industrie.
Bien que les résultats initiaux ne soient pas conformes aux cibles réglementaires prévues par la Directive 74, des progrès réels ont été accomplis comme le note l’organisme de réglementation.
Pour traiter les résidus de la mine, Suncor a en effet mis au point une approche de gestion inédite appelée procédé TROMC. Avec cette technologie, on utilise un floculant (polymère) pour agglomérer les particules d’argile, ce qui facilite ensuite les opérations de séparation et de séchage.
Le procédé peut paraître simple, mais la technologie sous-jacente est assez complexe. Nous avons investi plus de 1,3 milliard de dollars pour l’appliquer à l’ensemble de nos activités et, dans les prochaines années, nous nous attendons à ce qu’il nous aide à réduire le nombre de bassins de résidus à l’emplacement de notre mine de base. Cette empreinte réduite sur le sol nous permettra de remettre en état des emplacements de mine dans le tiers du temps nécessaire avec les méthodes antérieures. Il en résultera aussi un rétablissement plus rapide des habitats naturels.
Comme le montre nos résultats par rapport aux cibles de la Directive 74, nous pouvons encore améliorer la mise en œuvre de notre procédé TROMC et de nos autres approches de gestion des résidus, comme la couverture de coke.
Performance améliorée grâce à la collaboration
Suncor continue de travailler avec les autres membres de la Canada’s Oil Sands Innovation Alliance (COSIA) pour élaborer et mettre en œuvre de meilleures techniques de traitement des résidus. Au cours des sept dernières années, les sociétés membres de la COSIA ont investi plus de 500 millions de dollars en recherche et développement sur la gestion collaborative des résidus.
Force est de constater qu’il faut du temps et des efforts pour s’attaquer aux plus grands défis, comme celui de trouver et de mettre en œuvre de meilleures façons de gérer les résidus miniers des sables pétrolifères.
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