Avec la fin de l’été qui approche, il est temps d’entreprendre les travaux que nous avions discrètement mis de côté pendant les jours de canicule : teindre la terrasse, réparer la clôture ou donner un coup de pinceau sur la porte de garage.
Mais nous ne sommes pas les seuls à restaurer notre environnement. En effet, plusieurs sociétés d’exploitation des sables pétrolifères participent depuis des années à une « corvée » de protection de la faune appelée Algar Restoration Plan.
Le plan vise à sauver le légendaire caribou des bois, une espèce importante en Alberta et au Canada, en remettant en état une partie de la zone d’exploitation des sables pétrolifères dans le nord-est de l’Alberta.
Caribou en péril
L’habitat du caribou dans la forêt Algar a été perturbé il y de nombreuses années par des routes et des tracés sismiques aménagés par des exploitants de pétrole et de gaz classiques. Comparativement aux pertes de couverture forestière dues à la coupe du bois dans un passé plus lointain, la superficie touchée par cette exploitation des hydrocarbures était relativement faible, mais l’impact sur le caribou n’a pas été négligeable.
De fait, les 415 kilomètres de routes et de sentiers ont laissé une empreinte en plus de faciliter les déplacements et d’augmenter l’efficacité des prédateurs comme le loup. Ces chemins ont aussi amené de plus gros animaux, comme l’orignal, qui ont disputé la nourriture et le territoire au caribou. Et ces grands ruminants ont à leur tour attiré d’autres prédateurs qui se sont attaqués principalement au caribou, plus petit et plus lent.
Plan Algar
Le plan Algar vise à renverser la situation en allant plus loin dans l’effort de remise en état que ce que les entreprises pétrolières et gazières avaient accompli pour répondre aux normes de l’époque. Quelque 570 kilomètres carrés couvrant six cantons de part et d’autre de la rivière Athabasca seront remis en état sous la supervision de la Canada’s Oil Sands Innovation Alliance (COSIA).
Les travaux, qui s’étendront sur cinq ans, en sont déjà à la deuxième année sur le terrain. Au cours de la phase initiale, 45 000 arbres ont été plantés pour reboiser les tracés et les chemins. On a utilisé du matériel lourd pour former des buttes qui aident à protéger les jeunes pousses contre le piétinement par les animaux et les humains. L’opération de reboisement s’est déroulée en hiver (étant donné que la forêt Algar est essentiellement constituée d’une tourbière et de marais gorgés d’eau en été) à l’aide de techniques mises au point avec la collaboration du gouvernement de l’Alberta et du collège régional Grande-Prairie.
Connaissances acquises
Cette initiative a permis d’acquérir des connaissances précieuses pour les sociétés d’exploitation des sables pétrolifères, qui souhaitent remettre en état d’autres terres perturbées dans la région.
On ne peut garantir que le caribou des bois reviendra dans la région, mais le projet Algar, et les projets semblables qui suivront, devraient certainement contribuer à redonner à la région sa beauté naturelle.
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