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Ayez une petite pensée pour nos travailleurs cet hiver. Dans le but de fournir de l’énergie, ils devront en effet braver des conditions climatiques si difficiles que leur simple évocation donne le frisson.
Mention de source : iStockPhoto
Les défis associés à la mise en valeur des sables pétrolifères sont bien connus. Par exemple, il faut transporter l’équipement, les matériaux et une bonne partie des travailleurs par camion ou par avion sur des centaines de kilomètres en raison de la distance qui sépare l’emplacement des ressources des sables pétrolifères des grands centres urbains (comme Edmonton ou Calgary).
Comme vous le savez également, l’hiver complique la vie de quiconque travaille et demeure dans le Nord de l’Alberta, mais il pose des défis uniques pour le secteur des sables pétrolifères. Dans cette région du Canada, la température moyenne s’élève à -19 °C (-2 °F) et peut dégringoler jusqu’à -50 °C (-58 °F). Les grosses chutes de neige et les blizzards abondent, tandis que la lumière du jour se fait rare. Au cours de la journée la plus courte de l’année, c’estàdire le 21 décembre, la région ne bénéficie que de 6,8 heures de lumière naturelle.
Poursuivre les activités
Il n’empêche que des milliers de personnes travaillent tout au long de l’hiver pour assurer le fonctionnement des installations de sables pétrolifères. À elle seule, Suncor emploie environ 6 500 travailleurs dans la région de Fort McMurray.
Notre défi principal, qui se veut également notre priorité absolue, consiste à assurer la sécurité de nos gens, sachant qu’à des températures extrêmes, les tâches routinières deviennent complexes en raison des vêtements de protection supplémentaires et d’éventuelles conditions dangereuses.
Sécurité de nos employés
Les vêtements d’hiver sont primordiaux. On suggère aux employés de superposer trois couches de vêtements afin de repousser le froid et de prévenir l’absorption de l’humidité (les couches de vêtements humides ne procurent pas une bonne isolation). Il est également essentiel de penser à une protection spéciale pour les mains, la tête et les pieds. Et bien entendu, tous ces vêtements protecteurs se doivent d’être sécuritaires. Par exemple, les vêtements amples et les cordonnets peuvent s’enchevêtrer dans les machines, alors que d’autres vêtements peuvent afficher une cote de résistance au feu inadéquate. Les quarts de travail qui nécessitent une exposition au froid incluent la prise de pauses fréquentes dans des abris et des véhicules afin de permettre aux travailleurs de se réchauffer. Les employés reçoivent en outre une formation sur la manière de prévenir l’hypothermie et d’en repérer les signes avant-coureurs chez les collègues.
Effets du froid
Un autre défi consiste à contrer l’effet du froid extrême sur l’équipement. Les métaux deviennent en effet cassants s’ils sont soumis à des froids intenses. Ainsi, à -29 °C (20 °F), certains métaux, notamment l’acier, ne parviennent plus aussi facilement à absorber les chocs brusques causés par les objets lourds. Le caoutchouc perd quant à lui sa flexibilité, ce qui peut mener au bris des convoyeurs et des courroies des systèmes d’entraînement.
La condensation pose également problème. En effet, l’équipement qui alterne entre un milieu froid et un milieu chaud entraîne la contamination des canalisations de carburant et la formation de cristaux de glace dans le circuit d’alimentation. Un changement important s’opère aussi dans les carburants diesel en raison de la formation de cire. Par ailleurs, les gisements de sables pétrolifères se fragmentent en morceaux beaucoup plus gros qu’à l’habitude lorsqu’ils sont soumis à un froid intense. Ces morceaux atteignent alors la taille d’une petite voiture environ et mettent à rude épreuve l’équipement lourd de manutention, notamment les pellescamions et les broyeurs.
Dans de telles conditions, il est important d’accroître la fréquence d’inspection, de réparation et de remplacement de l’équipement, mais également d’éviter les travaux de maintenance majeurs pendant les mois d’hiver (ceux-ci sont plutôt exécutés à l’automne et au printemps). Suncor, ainsi que les autres exploitants de sables pétrolifères, a dû se familiariser avec ces défis au fil du temps. Au cours des 40 dernières années, nous avons appris à considérer le climat du Nord de l’Alberta avec respect, mais également appris à surmonter les obstacles qu’il dresse devant nous.
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