La conservation de l’eau est logique – et plusieurs foyers en sont la preuve.
Les compteurs d’eau, les citernes pluviales et les détecteurs de fuites dans les toilettes ne sont que quelques-uns des moyens de conserver l’eau que l’on utilise dans les maisons modernes.
L’industrie aussi est soucieuse de consommer le moins d’eau possible. Les entreprises dans divers secteurs investissent considérablement pour que leurs processus de production consomment moins d’eau douce ainsi que pour récupérer et réutiliser le plus possible les eaux usées qu’elles produisent.
Besoin d’eau
L’industrie des sables pétrolifères n’est pas différente des autres. Grandement utilisée, l’eau est un composant essentiel de l’exploitation des sables pétrolifères, notamment dans le processus d’extraction lors des opérations minières et l’utilisation de vapeur sous haute pression pour les activités in situ.
Selon l’Association canadienne des producteurs pétroliers, les activités minières nécessitent en moyenne 3,1 barils d’eau douce pour chaque baril de bitume produit; les activités in situ, quant à elles, requièrent 0,4 baril d’eau douce pour chaque baril de bitume produit.
Au cours des dernières années, les sociétés de mise en valeur des sables pétrolifères ont grandement évolué dans leur gestion de l’eau. Les projets liés aux sables pétrolifères recyclent à l’heure actuelle entre 80 et 95 pour cent de l’eau utilisée, d’après l'organisme de réglementation de l'énergie de l'Alberta. À Suncor, nous avons réduit la quantité d’eau douce prélevée de la rivière Athabasca de 52 pour cent depuis 2004.
Eau de résidus
En 2013, Suncor a lancé un processus phare de l’industrie visant à utiliser l’eau provenant des bassins de résidus comme source principale « d’eau d’appoint » pour ses installations in situ de Firebag.
Les projets in situ utilisent l’eau pour créer de la vapeur sous haute pression. La majeure partie de la vapeur injectée dans le réservoir est récupérée et recyclée; toutefois, de 3 à 10 pourcent de la vapeur est perdue en cours de processus. L’eau d’appoint sert à combler cette perte.
Grâce à cette initiative, Suncor a démontré qu’en réutilisant l’eau à la fin d’un cycle de projet dans un autre secteur de ses activités, elle améliore ses pratiques de gestion de l’eau à une plus grande échelle géographique et contribue à réduire la consommation régionale d’eau douce. L’Association canadienne des producteurs pétroliers a souligné les efforts de Suncor lors de la compétition Responsible Canadian Energy Awards de 2014.
Avantages de cette approche
Pour Suncor, cette approche comporte plusieurs avantages :
- Elle réduit la demande en eau de la région en optimisant l’utilisation de l’eau entre les opérations effectuées dans un plus grand secteur.
- Elle met à profit l’infrastructure déjà en place grâce à l’utilisation d’un pipeline existant, ce qui réduit les coûts de construction et les dépenses d'investissement.
- Elle réduit les frais d’exploitation, car il est plus économique d’utiliser l’eau des résidus que l’eau saumâtre que nous utilisions habituellement et qui, bien que non potable, devait quand même être traitée à cause de sa forte concentration de minéraux plus susceptible de se déposer dans les tuyaux.
- Elle hausse la barre pour l’industrie, car elle constitue un précédent et un processus éprouvé permettant de partager l’eau des résidus parmi les exploitants de sables pétrolifères.
Certes, l’industrie utilise des mesures différentes de celles que nous utilisons à la maison, mais l’objectif final est le même : conserver l’eau par la réutilisation et le recyclage. Après tout, l’eau est un élément essentiel de notre écosystème et elle doit être gérée avec soin.
Commentaires