Chaque domaine d’activité possède des outils en libre-service pour les profanes en quête de compréhension
Les météorologues disposent d’images radar et de cartographie par satellite pour prévoir le temps qu’il fera.
Les nombreux thermomètres, moniteurs cardiaques et tensiomètres permettent de vérifier l’état de santé et la forme. Les économistes, eux, utilisent le produit intérieur brut (PIB) pour jauger les économies régionales et nationales.
Produit intérieur brut
L’indicateur du produit intérieur brut représente la valeur totale des biens et services produits durant une période donnée (considérée comme la grosseur d’une économie).
Dans le cadre du débat sur l’énergie au Canada, l’indice PIB est souvent évoqué pour quantifier la contribution des sables pétrolifères et d’autres projets de développement énergétiques à l’économie du pays.
Le grand public peut se contenter des données sur le PIB, mais les économistes savent qu’il a ses limites pour définir les rouages de l’économie.
Une des choses que le PIB ne révèle pas est le fondement d’une économie. Ainsi, le système de soins de santé au Canada représente une partie beaucoup plus grande du PIB que le secteur énergétique canadien même s’il peut être autosuffisant sans l’injection de fonds publics. De la même manière, la construction domiciliaire et les dépenses de consommation occupent une plus grande part du PIB, mais chacun de ces secteurs repose sur des gens qui dépensent l’argent gagné dans des emplois occupés dans d’autres secteurs.
Commerce de marchandises
Le commerce des marchandises est un autre indicateur dont les économistes se servent pour évaluer la contribution d’un secteur à l’économie. Il illustre les types, les volumes et les valeurs des biens et services importés et exportés.
Comprendre les biens et services qui sont exportés contribue à mettre en lumière les fondements d’une économie. Après tout, les exportations génèrent des taxes et des redevances utilisées par les gouvernements pour financer l’infrastructure publique comme les hôpitaux, les routes et les écoles. Les exportations stimulent également les revenus des employés, qui, à leur tour, achètent des maisons, des biens et des services.
L'excédent commercial attribuable aux produits énergétiques
L’analyse du plus récent rapport canadien sur le commerce de marchandises de juillet 2014 démontre clairement que l’industrie de l’énergie est un fondement de l’économie canadienne. L’excédent commercial du secteur énergétique s’élève à 8 milliards $ (près du double de l’excédent combiné de toutes les autres catégories); le pétrole brut et le bitume comptent pour 6,7 milliards $ dans cet excédent. Sans le secteur énergétique, le Canada enregistrerait un déficit commercial de 4,1 milliards $ ce mois-ci.
À 48 milliards $ chaque année, la valeur des exportations du secteur énergétique canadien avoisine le montant nécessaire pour payer la moitié du système de soins de santé au Canada.
Le commerce des marchandises ne supplantera pas l’indice PIB dans la perception publique; mais il s’avère utile quand on regarde sous le capot de l’économie canadienne.
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