Les profanes sont souvent surpris du nombre d’associations industrielles différentes dans le secteur canadien de l’énergie. Il existe une organisation pour les ingénieurs de forage, une autre axée sur la sécurité, une troisième spécialisée dans la planification de la main-d’œuvre – et ce ne sont là que quelques-unes des 31 associations inscrites sur cette liste.
Au-delà des acronymes
Dans le secteur de la mise en valeur des sables pétrolifères, il existe quatre grandes associations :
- l’Association canadienne des producteurs pétroliers (ACPP), qui représente les producteurs d’énergie en général;
- l’Association canadienne de pipelines d'énergie (CEPA), qui représente les sociétés de pipelines;
- l’Association minière du Canada (AMC), qui représente les mineurs, y compris ceux du secteur des sables pétrolifères; et
- l’Association canadienne des carburants, qui défend les intérêts des compagnies qui valorisent et vendent des carburants à base de pétrole aux consommateurs des secteurs public et privé.
Ces organisations jouent un rôle important en représentant différents secteurs de l’industrie de l’énergie et en étant les porte-parole de leurs compagnies membres. Par l’entremise des sous-comités de leurs membres et d’autres mécanismes, les associations industrielles contribuent à la transmission des connaissances et à la normalisation des pratiques.
Elles organisent également des forums pour tenir leurs membres informés des enjeux de l’industrie et veiller à ce que cette dernière interagisse efficacement avec les parties intéressées, notamment les gouvernements et les autorités de réglementation.
Alimenter le débat
Avec l’intensification du débat sur l’énergie au Canada, certaines associations ont décidé d’informer la société sur les besoins et les aspects pratiques liés à l’énergie. L’ACPP et la CEPA, notamment, y parviennent à l’aide de campagnes de mise en marché et de publicité. Ces organisations répondent également de façon convaincante aux critiques de l’industrie et prennent part aux processus de politique publique et aux activités de lobbyisme en cours. Cela contribue à informer les gouvernements et les décideurs sur des sujets allant de l’accès aux marchés à la demande mondiale en énergie, en passant par les impacts environnementaux.
Ajouter à l’expertise
Dans le débat sur les enjeux énergétiques, certains se préoccupent de la participation d’associations industrielles aux processus de politique publique. D’aucuns reprochent à l’ACPP, par exemple, « d’être à la solde du gouvernement ». D’autres prétendent que l’organisation est trop influente en ce qui a trait aux politiques et déplorent le chevauchement des positions de l’industrie et des gouvernements dans certains dossiers de l’énergie.
À notre avis, les représentants élus et nommés du gouvernement doivent comprendre le fonctionnement de notre industrie dans le vaste système énergétique. Nous pensons qu’il est important d’amener le point de vue d’experts de l’industrie pour contribuer à faire connaître les progrès de la politique. C’est pourquoi, nous pensons que l’ACPP et d’autres associations de l’industrie ont leur place à la table de discussion. Il faut que d’autres voix se fassent entendre et communiquer les progrès de la politique.
Que ce soit par la communication, la défense d’intérêts ou la participation à des politiques, les associations de l’industrie contribuent à enrichir les échanges sur les enjeux énergétiques au pays et à les rendre plus attrayants.
Nous sommes reconnaissants aux associations de l’industrie et à l’excellent travail qu’elles effectuent en notre nom, souvent dans l’ombre.
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