Les discussions sur l’utilisation de l’énergie ressemblent beaucoup aux conversations sur la nutrition. Les deux portent souvent sur le changement de nos habitudes. Et si cela ne fonctionne pas pour nous, nous changeons habituellement notre routine afin d’obtenir de meilleurs résultats.
Que nous essayions de réduire les combustibles fossiles ou les glucides, c’est toujours utile de se demander si des changements drastiques sont dans notre meilleur intérêt.
Désinvestissement à l’UBC
Plus tôt cette année, des facultés de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) ont voté pour le désinvestissement de tous les titres liés aux combustibles fossiles dans le portefeuille d’investissement de l’université. Comme nous l’avons déjà souligné dans un précédent article de FSP, des campagnes de désinvestissement similaires ont été organisées dans l’ensemble de l’Amérique du Nord avec des résultats variés. (L’Université Stanford a voté en faveur du désinvestissement, l’Université Harvard a voté contre et l’Université Oxford a reporté sa décision.)
Werner Antweiler, professeur à la Saunder School of Business de l’UBC, a récemment écrit un article de blogue explorant les implications du désinvestissement dans les combustibles fossiles pour le fonds de dotation de son école. Comme il le souligne, le désinvestissement pourrait être difficile à mettre en place à l’UBC et desservirait les bénéficiaires du fonds.
Désinvestissement
Comme beaucoup d’institutions, les investissements de l’UBC sont largement placés dans des fonds d’actions communs qui ne permettent pas aux investisseurs de s’abstenir facilement et à peu de frais de détenir des actions dans des sociétés de secteurs spécifiques.
Et même si le désinvestissement dans de telles actions était plus facile et économique, les capitaux obtenus n’auraient pas le degré de diversification nécessaire pour qu’un tel fonds prospère et croisse.
Le professeur Antweiler a également souligné que l’UBC, comme de nombreuses universités, a déjà une politique d’investissements responsables en vertu de laquelle les directeurs de fonds doivent tenir compte des facteurs sociaux et environnementaux et de la gouvernance.
Un geste symbolique
C’est pour ces raisons et d’autres que le professeur Antweiler considère le vote pour le désinvestissement comme l’équivalent énergétique de la réduction des glucides : un geste plus symbolique que prescriptif.
On ne veut pas dire que discuter du rôle des combustibles fossiles dans notre système énergétique à l’UBC et dans d’autres campus n’est pas un développement positif. Les débats entre les étudiants universitaires et les facultés ont toujours été un bon moyen de lancer des idées nouvelles. Et faire des choix éclairés à propos de l’énergie est essentiel pour tous.
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